Chasses hydrauliques : premier bilan des tests

Le 28 novembre 2012 ©Altimage

Le Conseil général a réalisé entre le 19 et le 23 novembre 2012 la première étape de l’expérimentation des chasses hydrauliques sur le site de Saint-Valery-sur-Somme. Cette première étape comprenait la mise en oeuvre de tests de stockage d’eau dans le canal maritime entre Abbeville et Saint-Valery et de mise en vitesse de l’eau dans le chenal des ports de Saint-Valery.

Créer une réserve d’eau et la lâcher en jouant sur les écluses et les vannes

Lors de ces tests, les équipements des écluses inférieures et supérieures de Saint- Valery sur-Somme, et notamment les deux vannes de l’écluse inférieure (la plus près du port) ont fait l’objet de manipulations particulières. Ainsi, les vannes ont été fermées afin d’accumuler l’eau dans le canal maritime. Le niveau voulu atteint, une ouverture adaptée des vannes a permis de réguler le niveau afin de le maintenir jusqu’au moment opportun. L’ouverture des vannes (l’une après l’autre puis en simultané) a permis de constater les effets dans les ports et dans le chenal, et de vérifier les vitesses des courants en sortie du port par rapport aux objectifs fixés. Ainsi, toutes les possibilités de manipulations ont été faites dans le but de voir les incidences des courants dans le port.

Un premier bilan avant les résultats définitifs après la mi-janvier 2013

Il est possible de dresser un premier bilan de cette opération, sachant que l’ensemble des résultats de cette phase de tests sera disponible au cours de la deuxième quinzaine de janvier 2013. En effet, il est nécessaire de faire une compilation et une synthèse de tous les paramètres et des données recueillies, et de réaliser des analyses et essais en laboratoire sur les prélèvements effectués sur site.

Des niveaux d’eau augmentés et étudiés de prés

Au cours de la semaine, le niveau du canal maritime à Saint Valery a atteint successivement les cotes de 4,00 mètres, 4,30 mètres puis 4,60 mètres. Il n’y a pas eu d’incidences majeures sur les berges du canal, les fossés et sur les zones de débordement préalablement identifiées.

Des courants forts et des premiers effets constatés

Dans les ports et le chenal de Saint Valery sur Somme, des courants inhabituels par leurs vitesses ont bien été observés et l’on a pu constater un certain effet de nettoyage visible au droit des équipements et le long des berges. Les mesures des vitesses sont en rapport avec les objectifs fixés à savoir de 0,8 mètre par seconde
puis de 1 mètre par seconde. L’augmentation de la turbidité de l’eau a également été constatée, ce qui correspond à une remise en suspension de sédiments dans le jusant (reflux).
Lors de la journée du vendredi, le phénomène a été le plus impressionnant avec un débit de vidange qui a atteint 130 mètres cube par seconde pendant plusieurs heures, alors que le débit de la Somme à Abbeville n’était que de 30 m3/s.
A noter que seule l’opération d’entrée d’eau de la Baie dans le canal maritime n’a pu être expérimentée du fait des conditions climatiques (vents dans la nuit de mardi à mercredi ayant occasionné une marée du matin plus faible que prévu).

Surveillance et débriefing quotidien avec les partenaires locaux

Toutes les précautions prévues ont bien été mises en oeuvre lors de la semaine, comme le suivi des niveaux d’eau des fossés d’Abbeville, et le suivi environnemental avec les suivis de l’état des berges et de l’entraînement des poissons.
Une réunion de débriefing à la fin de chaque journée de test s’est déroulée avec les partenaires (Association de Veille des Inondations d’Abbeville, le Sport Nautique Valericain, la commune d’Abbeville, les Pêcheurs à la Ligne du Ponthieu…). Ainsi les remarques et les points particuliers à surveiller ont été pris en compte. On peut
signaler le travail sur le terrain des bénévoles du SNV pour le suivi des équipements portuaires et de l’AVIA pour le suivi visuel des niveaux dans Abbeville.

Des chasses hydrauliques réalisées dans le courant du 1er trimestre 2013

La prochaine étape se déroulera au cours du 1er trimestre 2013. Elle comprendra la réalisation de 4 chasses hydrauliques successives sur 2 jours en continu. En effet, l’efficacité du procédé repose sur la répétition de chasses hydrauliques.

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