Défenseur des traditions, Stéphane Haussoulier, président du Syndicat Mixte Baie de Somme-Grand Littoral Picard, a tenu à participer à cette consultation publique : "Je suis favorable à la mesure souhaitée par les chasseurs de gibiers d’eau de la Baie de Somme qui revendiquent depuis toujours de pouvoir chasser au mois de février l’oie cendrée dont la destruction est par ailleurs organisée par les pays du nord de l’Europe lorsque celles-ci arrivent sur leurs territoires. Le bon sens ne nuit pas à la gestion des affaires publiques !"
Alors que la chasse aux canards cessera le 31 janvier, le projet d’arrêté vise à permettre pour l’oie cendrée, espèce en très bon état de conservation et causant des dommages aux cultures ou aux écosystèmes, d’être chassée par dérogation jusqu’au 28 février. Les deux autres oies (rieuse et des moissons) pourront l’être jusqu’au 10 février.
«La question de la date de fermeture de la chasse des oies fait l’objet d’études et de débats depuis plusieurs années, explique le Ministère. La population européenne des oies cendrées est en forte expansion, plus qu’aucune autre espèce d’oiseau chassable, en raison notamment des modifications d’habitats et des pratiques de chasse. L’effectif global de cette population a augmenté d’environ 30 000 individus au milieu des années 1960, est passé à un effectif de 120 000-130 000 au milieu des années 1980, pour atteindre environ 1 200 000 en 2017.»
Le projet d’arrêté fixe un quota de 5 000 oies cendrées, pour la période du 1er février au 28 février 2019, pour tout le territoire métropolitain. Les chasseurs devront déclarer chaque prélèvement via une application sur leur téléphone mobile.
Les prélèvements seront communiqués chaque jour par les fédérations départementales des chasseurs à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
+ d’infos